Une nuit, une nuit étoilée, une nuit spéciale. Un garçon rêve d’une montagne. Il rêve d’escalader de roche et de gravier. Il rêve du vent chaud et du glorieux ciel. Il rêve d’une lumière séduisante brillante au sommet de la montagne.
Pythias est allongé, tirant des brins d’herbe du sol. Les nuages se déplacent lentement et une brise chaude effleure ses cheveux, pendant qu’il regarde la montagne. À côté de lui se trouve Damon, qui dessine sur son cahier. « J’ai ces rêves. » dit Pythias. « De quoi rêves-tu ? Dis- moi. » Damon répond en dessinant. « J’ai rêvé que je gravissais cette montagne là-bas. Et il y avait quelque chose au sommet. » « Vraiment, j’ai eu un rêve similaire d’escalader une montagne une fois. » pendant que Damon continue d’attaquer son cahier avec de l’encre. Pythias s’assoit « Es-tu sérieux ? » « Bah, ouais ! Mais je ne pense pas atteindre l’en haut. ». « Pythtias, nous devons monter la montagne et voir ce qu’il y a au sommet ! » « Promis. »
Bouteille d’eau, pommes, noix, boussole, vêtements supplémentaires, jumelles, carte, lampes de poche, piles. Pythias et Damon font leurs sacs, remplis d’une joie que l’on ne voit que chez les enfants excités lorsqu’ils jouent. La mère entre. « Qu’est-ce qui se passe ici ? » Ils la regardent à l’unisson. « Nous gravissons une montagne. » Il y a de la surprise dans le visage de la mère. « Vous êtes trop petit. Vous pouvez jouer dans le jardin à la place ! » Le père répond depuis une autre pièce. « Laisse-les grimper s’ils veulent grimper. Il est temps qu’ils grandissent. Écoutez les enfants ! Vous pouvez gravir la montagne. Mais, suivez le chemin, et ne le quittez jamais. Ne dépassez pas le deuxième sommet. Pas au-delà du deuxième sommet. »
La brise fringante danse calmement pendant qu’ils montent sur le sentier. Damon s’arrête et se tourne. « Regarde, je peux voir ta maison. Et il y a ma maison, il y a la cour de récréation, le supermarché et la rivière. » Pythias jette rapidement un coup d’œil derrière eux. La ville, la vallée, la chaîne de montagnes, le ciel et puis, le sommet de la montagne. « Nous devons continuer, la vue sera meilleure plus haut ! » Soudain, les buissons bruissent. « Qu’est-ce que c’est ? » Les buissons bruissent encore. Une peur primaire parcourt leurs colonnes vertébrales. Hors des buissons un corbeau noir saute, les regarde, puis s’envole vers le sommet.
Épuisés et essoufflés, ils arrivent à un point de vue, sur le deuxième sommet. « Putain de merde mon reuf ! J’ai l’impression que mes poumons sont en feu ! J’ai besoin de me reposer. » dit Damon en haletant. « Regarde, je peux le voir juste là, nous sommes si proches. Allons-y ! » répond Pythias. Allongé sur le sol, Phythias souffle « Je ne sais plus. Il se fait tard tu sais. » « Si nous sortons du chemin, nous serons en un rien de temps. Nous sommes trop proches pour abandonner maintenant. S’il te plaît. Et on s’est promis pinky ! » Pythias s’exclame. « Bien mon pote. Nous y parviendrons ! »
Ils escaladent le passage rocheux et enneigé, le vent glacial les frappe. Cependant que Pythias atteint presque le bout de la falaise, il glisse. La roche le coupe comme du beurre. « Tu vas bien ? Pythias ! » « Ouais ! Je viens de me faire une petite coupure à la jambe, ça ira ! » Il atteint Damon en liant un t-shirt sa jambe. Alors que Damon se rapproche, une violente bourrasque comme un diable, l’attrape et le jette vers en contre-bas « Damon ! Réponds-moi ! » Épais et rouge, le sang coule lentement le long de sa tête, teignant la fine neige en dessous. « Damon ! Je revendrai pour toi ! Je vais chercher de l’aide ! Mais. » Pythias regarde vers le haut. « Mais, je dois d’abord aller au sommet. Comme promis pinky. Tu te souviens ? Je reviendrai ! »
Le vent comme une bête sauvage griffe la montagne. La neige est froide et dure au toucher. Le soleil se couche derrière la chaîne de montagnes, la nuit rampe dans le ciel. « Je dois atteindre le sommet. » La bête du vent frappe Pythias. « Je dois atteindre le sommet. Et quand nous aurons fini, nous rentrerons à la maison et prendrons un chocolat chaud. » Il retient dans ses larmes. « On va vivre plein d’autres aventures ensemble. Nous ferons de doux souvenirs ensemble. Ça, je te le promets, Damon. » La bête l’a mordu. Il tombe dans la neige. Ses mains nues sont englouties par la neige, aspirer l’espoir de lui. « Je te promets ! » Pythias crie à haute voix. Il rampe et il continue. Un corbeau noir passe. Il le regarde. « Je te promets. »
Quand tout espoir est perdu et que les ténèbres l’entourent, il voit une lumière. Une lueur étrange, presque fantomatique. Comme un papillon est attiré par la flamme, Pythias court à travers la neige jusqu’aux genoux, vers la lumière. Pythias crie, « Est-ce vous Dieu ? Au sommet de la montagne ? Regarde Damon, regarde ça. On y est presque ! » Pythias court avec sa dernière énergie, son cœur battant comme mille trains. « Damon, je peux presque le voir, je peux presque tout voir ! Damon ! » Il se rapproche de plus en plus, la lumière devient de plus en plus brillante. Il peut presque atteindre le bord, il peut presque voir une silhouette géante d’une personne qui brille de mille feux. « Je viens Dieu ! » Enfin, il arrive. Pythias voit la figure géante tenant une bière, puis la buvant dans l’immense écran d’affichage en haut. L’homme a l’air heureux après avoir bu, puis l’homme disparait, un énorme logo apparaît, puis l’homme revient encore. Il boit. Heureux. Logo. Encore et encore.
Il y a une cabane pas loin émettant de la lumière. Pythias entre. L’intérieur est rempli de gros skieurs. Ils boivent dans de grands verres et parlent étrangement. Personne n’a remarqué, comme s’il était un fantôme. Enfin, un homme qui nettoie un verre, lui demande. « Es-tu perdu petit garçon ? Où sont tes parents ? As-tu froid ? Qu’est-il arrivé à ta jambe ? Laisse- m’y jeter un œil. Mais tu gèles. Qu’est ce qui s’est passé ? Attends, où est-ce que tu vas ? Reviens ici garçon ! Pythias court dehors. Les nuages se sont dégagés. Un grand téléski mène à une station. Pythias s’effondre dans la neige. Il regarde fixement. Les petites villes ressemblent à des ciels étoilés. Il peut voir sa maison. Petite comme un grain de sable. Le supermarché, la rivière. Il voit la maison de Damon. « Damon ! » Pythias revient en courant vers la cabane, en criant « Damon ! »
Une vie, une vie de bien, une vie de mal. Un homme a continué sa vie. Essayer de ne pas vive dans le passé. Mais il a tenu sa promesse. Il n’a jamais, rompu sa promesse qu’il a fait ce jour-là.